J’ai vu la bête sans épaisseur
Le haut chien noir à tête de chat
Finir de traverser la route
Manger les phares devant moi
Et son ombre verticale très dense
Aussitôt glisser dans les buissons
Dont la maigre peau végétale
N’a pas pu frissonner comme moi
Ni tout de suite en l’absorbant
Ni maintenant que j’y pense
J’ai vu la bête sans épaisseur
Que l’autre fois j’appelais puma.
27 novembre 2004, Douarnenez