L’exposition « Zona / S’exposer à l’inconnu – Échantillons de Tchernobyl » associe dans une quarantaine de diptyques des images monochromes réalisées sans optique, un texte fragmentaire tiré du carnet de bord, des éléments audiovisuels et quelques vrais objets (livre scolaire, dosimètre allumé, carte).
Les images jalonnent la route empruntée chaque jour entre le lieu de résidence et la forêt de Rudnia, en zone contaminée. Quelques unes proviennent de la zone du réacteur. Elles sont obtenues par l’effet direct de la lumière sur le film photo, dans une boite étanche percée d’un trou minuscule (sténopé).
Ces images rustiques résultent d’un temps de pose souvent long, dans une zone où le temps ne rythme plus la présence humaine, mais mesure plutôt la dose de rayonnement. Si les débits de dose indiqués ici restent faibles, au-delà de 0,3 microSievert par heure ils suffisent à rendre ces territoires inhabitables.