Quand je suis sorti de la maison ce matin
Un puma était assis sur le mur et attendait
Je me suis souvenu que c’était le signal
Il n’a pas bronché quand je me suis approché
J’ai passé un pied dans son oreille gauche
Puis l’autre, en prenant mon temps
Au moment d’y passer tout entier
Le ciel était comme vous savez, embrumé
Et rien, ni l’eau ni l’air, n’y tressaillait
Mais à l’intérieur du puma persistaient
Le souffle aigu d’une anche d’accordéon
Et le petit travail d’une ancienne aiguille
Je pensais à ôter ma deuxième chaussure
Que déjà le puma franchissait le mur
Je crois bien que c’est ainsi qu’il faut partir.
9 février 2003, Douarnenez
Trompettes : Erwan Burban, voix : Pascal Rueff © 2004